Dimanche 5 janvier 2014, à 14h15, le Stade Brestois recevait
le Paris Saint-Germain pour les 32e de finale de la Coupe de France.
Ultra favori, le PSG donnait lieu à un engouement dans la ville de Brest, tout
le monde veut s’arracher les places pour ce match annoncé comme « le rêve
à Le Blé » deux jours avaient été prévu uniquement pour les abonnés qui
bénéficiaient de dix euros de réduction sur les places qui allaient de 25€ en
virages jusqu’à 65€ dans la tribune Foucault centrale.
L’horaire du match a été négocié car il était, à la base,
prévu pour le dimanche à 21 heures mais le Stade Brestois a refusé cet horaire
avec comme argument que les brestois avaient eu de la chance économiquement sur
le tirage au sort en recevant la meilleure équipe française, ce qui devait
ramené des foules et le dimanche soir, veille de la reprise des vacances de
Noel, le match fut donc d’abord déplacé à 17 heures mais cette fois-ci, c’est
Eurosport, diffuseur du match qui a refusé et donc à nouveau déplacé
officiellement à 14h15.
Pendant la semaine précédant le match, le Finistère est sous
la tempête et Brest n’y échappe pas, plusieurs rumeurs naissent donc comme quoi
la pelouse du stade Francis Le Blé serait impraticable et le match serait
reporté.
Le samedi 4 janvier, un inspecteur de la FFF se rend sur la
pelouse brestoise et fait part que la pelouse est effectivement impraticable
donc le match ne pourrait pas jouer le lendemain.
D’abord scandale puisque plusieurs gens ayant acheté leur
place pour le dimanche ne pouvait pas s’y rendre en semaine, le Stade Brestois
déclare également que les billets ne pourront pas être remboursés. Un autre 32e
de finale se disputant dans la Finistère a, lui, eu lieu, et pas n’importe
lequel, le Quimperlé-Ajaccio, la ville bretonne avait la plus touchée lors de
la tempête, ce qui déclenche la colère des brestois puisque si le match avait
été joué à Quimperlé, le choc pouvait également se jouer à Brest.
Le match sera fixé à
mardi 20h15.Lundi, la pluie continue de tomber à Brest et on voie mal comment
le match pourrait avoir lieu, ce sont alors de nouvelles rumeurs qui circulent :
« le match se jouera au Parc » ce qui est une opportunité loin d’être
délirante mais repoussée par le président du Stade Brestois, Yvon Kermarrec qui
refuse de jouer le match en dehors de la Bretagne.
On annoncera que le match ne pourra pas se jouer mardi, ce
qui mène à confirmer la rumeur, mais problèmes : les parisiens sont déjà à
Brest et le Parc est en travaux, profitant du stage au Qatar, du match à Brest
et du prochain à Ajaccio. Le match sera maintenu à Brest mais finalement le
mercredi à 19 heures, cette fois-ci c’est la vraie bonne date.
Les parisiens se sont offert une ballade mercredi matin dans
la zone de Kergaradec, ce qui est loin d’être le coin le plus beau de la ville
de Brest … Ils sont restés quelques minutes signés des autographes et prendre
des photos avec les 36 supporters bien informés qui les attendaient devant l’hôtel.
La ballade qui devait duré un quart d’heure, n’a duré que cinq minutes (sans déconner,
le paysage est magnifique …)
Vers les dix-sept heures, je me suis rendu devant l’hôtel
pour voir les parisiens, où les attendaient une centaine de personnes. Seul
Zlatan Ibrahimovic s’est arrêté pour signer des autographes, les autres joueurs
sont directement rentrés dans le car, certains ne faisant aucun signe.
Pour le match en lui-même, le stade se remplissait peu à
peu, une surprise car après deux reports, le Stade attendait moins de monde et
moi aussi. Pour voir le match, je me trouvais dans la tribune « Plein ciel »
qui ce soir portait bien son nom …
On entendait presque plus les trois-centaines de parisiens
présents en contre-parkage.
Je ne vais pas détaillé le déroulé du match puisque ça a été
fait cent fois, je souligne juste la chance que nous avons d’avoir des joueurs
comme Ibrahimovic dans notre championnat de France, nous ne nous rendant pas
compte de la grandeur et l’importance que cette personne a dans le football.
En effet, on entendait plus les parisiens car les brestois
sont en froid avec leurs dirigeants et plus particulièrement leur président,
Kermarrec qui a annoncé qu’ils devaient « boire plus à la buvette pour
ramener de l’argent au club » les ultras de Brest ont donc scandé « Kermarrec
au péno » référence au bar « le Pénalty » qui se situe en face
du stade. Ca sent la descente aux enfers pour le Stade Brestois, peut-être un
bien pour ce club … ou pas.